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Visite de la Maison des Femmes en Seine-Saint-Denis

Le jeudi 6 octobre, je suis allée avec Prisca Thévenot, Députée des Hauts-de-Seine missionnée par la délégation des droits des femmes et nos collaboratrices visiter la Maison des Femmes à Saint-Denis en Ile-de-France.

Nous avons été accueillis par la Docteure Ghada Hatem. Ce lieu, créé en 2016, propose une prise en charge innovante des femmes en difficulté ou victimes de violences conjugales, intrafamiliales, psychologiques ou sexuelles.  Sur ce modèle des structures similaires ont vu le jour à Bordeaux, Marseille ou encore à Brive et des projets sont en cours à Caen, Rennes ou encore à Versailles.

En Seine-Saint-Denis, le centre intervient aussi dans les domaines de la prévention, de l’éducation et de la santé publique et il regroupe 60 professionnels et 40 bénévoles de la santé, du droit, de la justice, des thérapeutes, des artistes, des sportifs répartis au sein de trois unités de soins :

-        l’unité Planification familiale,

-        l’unité Mutilations sexuelles féminines,

-        et l’unité Violences conjugales, intrafamiliales, sexuelles et sexistes.

Sept ans après son installation, ce centre pratique plus de 15.000 consultations par an, soit 50 à 80 femmes par jour.

Dans le cadre d’une convention avec le Ministère de l’éducation nationale, son équipe intervient dans les collèges et les lycées pour parler de la santé aux jeunes.

Par ailleurs, un centre d’hébergement comprenant 28 places vient d’être ouvert pour les femmes de 18 à 25 ans en difficulté. Il est financé par direction régionale et interdépartementale de l’hébergement et du logement (DRIHL) d’Ile-de-France avec un forfait de 40 euros par jour – alors que le coût réel est plutôt de 60 euros. Cette structure complète le travail remarquable dans le cadre de l’accompagnement des femmes victimes de violences.

La maison des femmes travaille en lien avec le Planning Familial et les centres médico-psychologiques pour le suivi des Femmes.

Nous avons échangé sur la meilleure façon de prendre en charge la santé des adolescents et des adolescentes et de les inclure dans un parcours de prévention avec une consultation santé entre 15 et 17 ans ; sur la contraception ; sur le besoin d’un parcours de sortie de l’offre proposée par cette structure lorsque les victimes vont mieux ; sur les certificats de virginité, la polygamie et sur la prise en charge des mineures sous stupéfiants.

Cette visite de terrain s’intègre dans le travail que je mène au sein de la commission des affaires sociales et comme membre de la délégation aux droits des enfants pour mieux accompagner les victimes de violences et leur garantir une offre de soins adaptée.

Un grand merci à Madame Ghada Hatem, gynécologue-obstétricienne et à son équipe pour leur accueil et le travail formidable qu’elles réalisent.