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Lancement de l’expérimentation du cannabis à usage médical

Approuvée par l’Assemblée nationale en 2019 et reportée à cause de la crise sanitaire, l’expérimentation en France du cannabis à usage médical débutera le 31 mars 2021.

Cette expérimentation, menée sous le contrôle de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), inclura 3000 patients et durera 24 mois.

Les critères d’inclusion sont :

  • 5 pathologies : les formes d’épilepsie sévère, de sclérose en plaques, de symptômes liés à un cancer, de douleurs neuropathiques, et certains malades en soins palliatifs.
  • Des douleurs chroniques non soulagées par des traitements existants, ou allergiques ou intolérants.

Les conditions de l’expérimentation sont les suivantes :

  • La nécessité d’une formation destinée aux médecins et pharmaciens qui prendront part à l’expérimentation, assurée par des personnels médicaux étrangers, habitués à la prescription de cannabis médical. Cette formation donnera lieu à une validation obligatoire.
  • Le traitement sera délivré sur prescription des médecins habilités, sous forme d’huiles, de fleurs séchées à inhaler par vaporisation et, en dernière intention, des comprimés. La voie d’administration fumée est formellement exclue.
  • Ces médicaments seront importés de l’étranger, la production de cannabis étant interdite en France.

Ainsi que l’a rappelé Christelle Ratignier-Carbonneil, directrice générale de l’ANSM, l’objectif est « d’évaluer la faisabilité du circuit et de recueillir les premières données françaises en vie réelle sur l’efficacité et la sécurité du cannabis dans un cadre médical [afin] de déterminer si et comment l’utilisation du cannabis dans un cadre médical pourra être généralisée ». L’étude de la balance bénéfice/risque du cannabis à usage médical est déjà établie et ce n’est donc pas l’objet de cette expérimentation. 

Les 200 centres référents seront désignés prochainement et ils sélectionneront les patients choisis pour rentrer dans l’expérimentation.

Au terme des deux années, un rapport sera remis au parlement pour décider ou pas de la généralisation.